Devenue la deuxième force politique au sein de la majorité présidentielle (Mp) suite au virement du
Mouvement social pour le renouveau de Pierre Lumbi vers l’opposition en 2015, l’Alliance des forces démocratiques
du Congo, (Afdc) ne cesse de monter en puissance chaque jour et fait peur à ses adversaires.
Créé depuis 2010, l’Afdc de Bahati Lukwebo compterait plus d’un million de membres et adhérents sur
l’ensemble du territoire national, selon nos sources. « Chaque jour, le parti accueille pour ainsi
dire des milliers de nouveaux membres, leaders locaux, faiseurs d’opinion, et parvient même à débaucher
certains cadres d’autres partis de la Mp suite à l’impulsion du leadership de son autorité morale
et visionnaire, Modeste Bahati Lukwebo », affirme le président fédéral du parti pour le Sud-Kivu,
Théodore Camunani. Cette ascension du l’Afdc et de son initiateur n’est pas perçue d’un bon oeil par
plus d’un de ses collègues de famille politiques, selon certaines confidences. Le parti compterait
une quarantaine de députés et alliés siégeant à l’Assemblée nationale. Grace à cette position, l’Afdc
s’est taillée la place de deuxième force politique au sein de la Mp, après le Pprd, parti politique initié
par le président de la république lui-même.
Pourquoi Lukwebo fait-il peur ? De l’avis de plusieurs analystes, Lukwebo, son Afdc et sa fortune
ne cessent de monter en puissance, jusqu’à ce que son nom aurait circulé comme l’un des probables
dauphins de Joseph Kabila à la présidentielle de 2018, si les élections avaient lieu en décembre,
comme prévu. « Depuis lors, ses collègues membres de sa famille politique ne cessent de lui mettre
de bâtons dans les roues en vue de le déstabiliser et de contrecarrer le fameux projet de «dauphinage» de
Joseph Kabila, en sa faveur, si les élections avaient en effet lieu en décembre », nous laisse entendre
l’un de cadres du parti.